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Journal de notre éternité de 'peut-être'.
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7 octobre 2007

Et puis dis-moi que ça fais rien, que c'est pas grave si tout le monde me déteste, que ça passera et qu'ils sont bêtes.

Même si ça m'est déjà égal.
Je les écrase et ça ne leur plait pas, moi je n'aime pas ceux qui se laisse écraser, et qui partent seulement en faisant la gueule. Ceux qui vexés, ne prennent pas sur eux mais se drape dans une fausse dignité. Et comme je suis pareille je me déteste aussi.
Tout m'agace et parfois rien ne me plaît, je les déteste tous, mais à peine, c'est plutôt de l'indifférence, un mépris éveillé par la fatigue des corps vulgaires et laids et bruyants.
Soyez beaux en silence, soyez vulgaires en beauté. Ne vous abaissez pas à être de ces êtres rampants et lamentables, et jusque dans la mélasse noirâtre des bas fonds ne redoutez rien d'autre que de paraître misérables.
Parce qu'un roi peut bien se promener en guenilles il sera toujours roi et parce q'un mendiant assis sur un trône sera aussitôt roi, un mendiant dans sa basse cour peut être souverain.
Je ne suis rien de plus et rien de moins que toi, alors ne t'obstines pas à toujours me mettre au dessus de toi, moi je déteste ça. Et toi tu me détestes pour ça.
Je n'aime pas les compliments, les dévotions déplacées et l'admiration débile. Admire-moi seulement si tu peux sans te méprendre me dire en face tous mes vices qui sont aussi mes qualités. Juge-moi si tu peux dépasser les apparences, ou m'accepter avec mes tors, et les tiens.

Je m'ennuie moi-même, et je ne peux pas me supporter. Toutes les grimaces sont des mimiques pour me rire au nez. Je suis ma pire ennemie et mon juge le plus sévère. Je suis parfois indifférente à moi-même. Mais je pleure sur le monde autant que sur moi.
Trop compliqué d'être humain, ce qui à l'air si simple. Tous ces types si fiers d'insulter le monde, persuadez de leur état supérieur et qui ne doivent penser à rien, ils sont pourtant comme toi et moi. Mais on ne peut rien leur apprendre... Et si?

temptation

"Ta tête, ton geste, ton air
Sont beaux comme un beau paysage ;
Le rire joue en ton visage
Comme un vent frais dans un ciel clair.

Le passant chagrin que tu frôles
Est ébloui par la santé
Qui jaillit comme une clarté
De tes bras et de tes épaules.

Les retentissantes couleurs
Dont tu parsèmes tes toilettes
Jettent dans l'esprit des poètes
L'image d'un ballet de fleurs.

Ces robes folles sont l'emblème
De ton esprit bariolé ;
Folle dont je suis affolé,
Je te hais autant que je t'aime !


Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J'ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;

Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j'ai puni sur une fleur
L'insolence de la Nature.

Ainsi je voudrais, une nuit,
Quand l'heure des voluptés sonne,
Vers les trésors de ta personne,
Comme un lâche, ramper sans bruit,

Pour châtier ta chair joyeuse,
Pour meurtrir ton sein pardonné,
Et faire à ton flanc étonné
Une blessure large et creuse,

Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T'infuser mon venin, ma soeur !
                "
Baudelaire, "A celle qui est trop gaie"

Le temps passe trop vite, et jamais assez. Je suis insupportable, mais juste comme vous, pire peut-être et puis? J'ai vécu ce que j'ai vécu, je suis devenue ce que je suis, pas la même chose que vous, et après?
Je suis amoureuse, ou bien non, pas de vous évidemment. Je ne vaux rien, surement moins que vous, ou peut-être beaucoup plus, je suis en vie, et vous non. Êtes-vous heureux? Moi oui, jusque dans ma tristesse, jusque dans ma rage, je suis tout ce que je suis, heureuse de l'être.

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